26 octobre, Journée internationale de la Visibilité Intersexe

En cette Journée Internationale de la Visibilité Intersexe, il est utile et important d’expliquer ce qu’est l’intersexuation en s’appuyant sur les sources les plus fiables, les associations elles-mêmes. L’objectif est d’informer le plus grand nombre sur ce sujet qui devient (enfin !) plus visible et permet aux personnes concernées d’être, c’est à espérer, un peu mieux « acceptées », qu’elles souhaitent en parler ou non.

 

Bien sûr, certains termes et concepts pourront vous paraître complexes, nouveaux et ardus mais il est important, sur des sujets aussi intimes, d’utiliser les termes que les personnes elles-mêmes emploient pour se définir.

Faites un petit effort, la mécanique d’une voiture ou la théorie de la relativité d’Einstein sont autrement plus difficiles d’accès…

 

 

Pourquoi une journée internationale de la visibilité intersexe ?

Comme pour tout sujet, la question de la visibilité est essentielle.

Dans de nombreux mouvements militants, le débat a été (et peut encore être) assez vif sur la nécessité de se dévoiler ou non, ainsi que sur l’« exemplarité » de personnalités célèbres du monde de la politique, de la culture, du sport…

 

Si les coming-out peuvent participer à une meilleure acceptation de soi, la visibilité est un enjeu essentiel pour les personnes intersexes comme pour les autres d’autant que, par manque d’informations, certaines personnes sont aujourd’hui encore mutilées un peu partout dans le monde !

 

Et si le sujet n’est abordé nulle part, il est impossible pour les personnes concernées de se définir ni d’accepter leur identité et leur corps.

 

 

Bien comprendre l’intersexuation

Ainsi, il s’agit bien d’« intersexuation » et non d’ « intersexualité ».

En effet, l’orientation sexuelle (hétérosexualité, homosexualité, bisexualité…) n’a rien à voir avec les caractéristiques physiques sexuelles ni avec l’identité de genre, qui sont également deux notions différentes.

 

 

« Les personnes intersexes sont celles nées avec des caractéristiques sexuelles primaires (chromosomes, hormones, organes génitaux, gonades…) et/ou secondaires (pilosité, seins…) considérées comme ne correspondant pas aux définitions typiques du féminin et du masculin.

Ces variations peuvent être visibles à la naissance, ou plus tard dans la vie comme pendant l’enfance ou à la puberté.

Elles sont réprimées médicalement via des traitements hormonaux et/ou des chirurgies, alors que dans la plupart des cas elles ne présentent pas de danger pour la santé. »

Source : kit de communication du Collectif Intersexe Activiste – OII France

 

En savoir plus : https://cia-oiifrance.org/

 

 

5 idées fausses à dissiper

A l’occasion de cette Journée Internationale de 2018, Amnesty International avait publié une liste de 5 idées fausses à dissiper, avec un développement simple et clair.

 

  1. Tout le monde naît garçon ou fille : FAUX !
    Restreindre les caractéristiques sexuelles à « femme » ou « homme » est une approche binaire incomplète de la réalité de la nature.
  1. L’intersexuation est très rare : FAUX !
    « Selon les spécialistes, environ 1,7 % de la population naît avec des caractéristiques intersexes, ce qui est comparable au nombre d’enfants qui naissent avec des cheveux roux. »
  1. L’intersexuation est une anomalie qu’il faut corriger : FAUX !
    « De nombreux enfants intersexes subissent des interventions chirurgicales destinées à les normaliser », violation caractérisée des droits humains.
  1. Intersexe = transgenre : FAUX !
    « Nos caractéristiques sexuelles physiques n’ont rien à voir avec la façon dont nous considérons notre identité de genre (ni avec les personnes qui nous attirent). »
  1. Personne ne se mobilise pour les personnes intersexes : FAUX !
    En France, le Collectif Intersexe Activiste se mobilise, informe et sensibilise sur le sujet.

 

En savoir plus : https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2018/10/its-intersex-awareness-day-here-are-5-myths-we-need-to-shatter/

 

 

En conclusion, si le sujet peut paraître complexe et intime, il s’agit d’une question de droits humains fondamentaux et tout simplement de respect de l’autre, dans notre diversité.

 

Il n’est pas acceptable que des personnes souffrent en raison de leurs caractéristiques sexuelles au même titre que pour leur couleur de peau, leur âge, leur handicap…

 

Si vous êtes personne intersexe, proche d’une personne intersexe, journaliste ou professionnel.le de santé ou juridique, et que vous souhaitez en savoir plus  : https://droits-intersexes.fr/

 

 

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Cet article a été rédigé en s’appuyant sur les contenus publiés par le Collectif Intersexe Activiste – OII France et Amnesty International.

 

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