Recrutement, une approche plus éthique est nécessaire

La réforme du chômage a une nouvelle fois mis la pression sur les chômeurs en intensifiant la pression financière mais qu’en est-il de l’attitude des cabinets de recrutement envers les candidat.e.s ? Difficile d’être élogieux avec la plupart d’entre eux…

 

Encore plus que pour les autres, que l’on soit jeune entrant sur le marché du travail ou senior, la recherche d’un emploi ne se limite malheureusement pas à « traverser la rue ». mais plutôt à un parcours du combattant où les cabinets de recrutement jouent un rôle essentiel.

Il serait donc appréciable qu’ils le jouent correctement pour l’ensemble des parties.

 

 

Un contexte sous pressions multiples

Comme cela a déjà été dit par les analystes de la question, le volume d’emploi disponible est loin d’être aussi pléthorique que les chiffres le disent.

D’un autre côté, il est impossible de nier que les chefs d’entreprises de plusieurs secteurs ont énormément de mal à recruter.

 

Pour un demandeur d’emploi en recherche active, comme c’est bien le cas pour l’immense majorité, trouver un poste s’inscrit également dans une projection à moyen-long terme, pour la raison simple que si le parcours est trop haché, il va donner l’image d’une personne instable incapable de conserver son emploi.

 

La réponse pour résoudre le volume de postes vacants serait de former. Réponse un peu courte pourtant.

En effet, au-delà du réel besoin d’adaptation des demandeurs d’emploi au marché du travail existant, l’on peut comprendre qu’après avoir incité à plus de 80% de classe d’âge diplômés du BAC, voire plus, les impétrants ne souhaitent pas se retrouver manutentionnaires dans un centre de tri (sans vouloir évidemment leur faire offense)…

 

 

Les candidatures perdues dans les limbes

Et c’est dans ce contexte que les cabinets de recrutement, payés par les entreprises en recherche de profils correspondant à leurs besoins, œuvrent.

 

Les sites de recherches d’emploi regorgent d’annonces, publiées directement par les entreprises ou par ces cabinets.

 

Côté candidat, il y a cependant de quoi s’interroger sur les méthodes et les (mauvaises) manières de la plupart de ces cabinets.

 

Mêmes pour les postes d’un certain niveau de management (direction de service, de business unit ou direction générale), les candidatures sont nombreuses et les cabinets ont de quoi « trouver leur bonheur ».

 

En tant que candidat, vous prenez le temps d’étudier le poste pour envoyer une candidature pertinente avec le peu d’informations dont vous pouvez disposer. La symétrie des attentions est loin d’être la règle pour la très grande majorité des cabinets.

 

Vous recevez un accusé de réception de candidature limité à sa plus simple expression, stipulant que si vous n’avez pas eu de réaction dans les 15 jours ou le mois, c’est que votre candidature n’a pas été retenue.

Aucun moyen de reprendre contact, d’avoir des éléments de retour qui expliqueraient le choix : une méthode mécanique et déshumanisée à l’extrême qui interroge sur le déphasage total entre le discours de ces cabinets pour se vendre et la réalité du terrain.

 

Et que dire des annonces publiées et republiées pour « engranger des contacts », jouant avec l’espoir des demandeurs d’emploi ?

 

 

Une démarche éthique et humaine est possible

Il semble que l’aspect « humain » des « ressources humaines » a été oublié, négligeant une éthique de comportement un minimum bienveillante et respectueuse de l’autre.

 

Les candidat.e.s comprennent aisément que le nombre de candidatures ne permettent pas des entretiens individualisés avec tou.te.s mais de là à ces procédures d’abattage de plus en plus désincarné…

 

Pourtant, les moyens techniques d’aujourd’hui (et depuis longtemps) permettraient à ces cabinets des réponses à la fois automatisées et moins mécaniques.

Le.la chargé.e de recrutement, dans sa gestion du suivi des candidatures, pourrait n’avoir qu’à « cocher une case » pour conclure une étape dans le recrutement. Cela enverrait aux candidat.e.s non retenu.e.s dès ce stade une réponse automatique plus ou moins personnalisée et étayée.

 

L’effort et l’investissement ne semblent pas si énormes que ça…

Il serait peut-être temps que les Pouvoirs Publics se penchent sur les obligations de ces acteurs essentiels sur le marché du travail.

 

 

Et si ce n’est pas par professionnalisme, ces cabinets devraient au moins être cyniques.

En effet, les candidat.e.s ignoré.e.s trouveront des postes à un moment ou à un autre. Selon leurs périmètres et leurs responsabilités, ils auront à choisir des cabinets pour leurs propres recrutements.

A titre personnel, je sais que certains sont déjà éliminés par ce manque d’éthique…

 

 

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